Soneva et Biogents s’engagent pour un contrôle des nuisibles qui respecte l’environnement aux Maldives

écrit par Biogents septembre 18th, 2020
Soneva Fushi solutionne avec succès son problème de moustiques à l'échelle de l'île, sans insecticide.

Si vous avez déjà été aux Maldives, vous savez que ces îles sont souvent envahies de moustiques, surtout pendant la mousson. Les maladies transmises par les moustiques alimentent les inquiétudes aux Maldives, même si la situation varie selon l’île et la période de l’année. Les Maldives n’ont pas enregistré de cas de paludisme depuis 1984, mais certaines îles ont néanmoins connu des cas de dengue et de chikungunya.

Contrairement à de nombreux groupes hôteliers, qui ont opté pour un contrôle chimique de la population de moustiques, Soneva a récemment annoncé qu’elle travaillait depuis plus d’un an avec Biogents, figure de proue dans le monde de la recherche internationale sur la démoustication, afin de mettre en place un système de contrôle des moustiques durable et sans insecticides. L’objectif de ce partenariat entre Soneva et Biogents est de réduire à néant la population de moustiques sur l’île de Kunfunadhoo, qui abrite le complexe Soneva Fushi. Ainsi, le groupe entend montrer à la communauté internationale que des alternatives durables et sans insecticides existent pour la démoustication, et vise à ce que l’île devienne la première île des Maldives sans aucun moustique.

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Dès juillet 2019, un mois après le lancement de l’opération, le nombre de moustiques capturés sur l’île avait déjà fortement baissé. Aujourd’hui, la population de moustiques a été réduite de 95 à 98 %. L’objectif de Soneva est d’éradiquer complètement les moustiques sur l’île de Kunfunadhoo d’ici la fin 2020. Biogents a assuré à Soneva qu’éradiquer les moustiques de l’île ne représentait aucun danger, ni pour la chaîne alimentaire locale ni pour les écosystèmes. En effet, Kunfunadhoo n’abrite qu’une faible biodiversité et aucun écosystème aquatique dont la survie dépendrait directement de la présence de larves de moustiques. L’abandon des traitements chimiques a ainsi permis le développement d’une plus grande diversité dans la faune et la flore de l’île.

Avant le partenariat avec Biogents, la population de moustiques à Soneva Fushi était prise en charge par une entreprise de contrôle des nuisibles ordinaire, avec des vapeurs chaudes et des brumisateurs d’insecticides. Toutefois, au fil du temps la population de moustiques a développé une forte résistance à ce traitement, le rendant totalement inefficace. En outre, les vapeurs ciblent uniquement les moustiques adultes. Non seulement les moustiques sont devenus plus résistants, mais en plus, les vapeurs touchaient d’autres insectes de l’île Kunfunadhoo, comme les papillons, les libellules, les bourdons, les coléoptères, et bien d’autres. Aujourd’hui, grâce à la nouvelle technique de démoustication, l’île enregistre une augmentation de ses populations d’insectes locaux. L’abondance de ces pollinisateurs naturels permet également la multiplication des fleurs et des fruits. Les jardins de Soneva Fushi se portent à merveille et produisent suffisamment de ressources pour approvisionner les restaurants. À son tour, la multiplication des fruits et des insectes a permis le retour d'un plus grand nombre d’oiseaux sur les rivages de l’île Kunfunadhoo et des lucioles ont à nouveau pu être observées la nuit.

« Améliorer l’efficacité des pièges à moustiques a toujours été le cœur de métier de Biogents. Nous disposons ainsi d’outils adaptés, mais ce n’est pas suffisant, l’approche exige également une bonne connaissance des moustiques. Soneva l’a très bien compris, et grâce à la vision de tous les partenaires impliqués, le projet ouvre la voie à de nouvelles normes », a déclaré le Dr. Andreas Rose, co-fondateur et membre du comité de direction de Biogents.

« Le lancement de ce projet par Soneva est une véritable avancée et doit servir d’exemple pour le reste du monde. Il prouve que la démoustication durable et respectueuse de l’environnement peut remplacer les solutions chimiques, » a affirmé l’entomologiste médical Bart G.J. Knols, titulaire d’un doctorat et d’un MBA. En collaboration avec Akib Jahir, titulaire d'un master et directeur du contrôle des nuisibles pour Soneva, il gère la mise en place du projet pour Soneva Fushi, avec Biogents et Soneva.

« Chez Soneva, la nature a toujours été source d’inspiration pour nos innovations. En fait, notre structure organisationnelle est inspirée des liens entre les différentes planètes. Au milieu de l’année dernière, à Soneva Fushi, nous nous sommes fixé l’objectif de devenir la première île sans aucun moustique. Nous avons installé plus de 500 pièges Biogents répartis sur toute l’île. Certains pièges imitent les sites de reproduction des moustiques, d’autres contiennent un sachet reproduisant l’odeur humaine, grâce à l’odeur de l’acide lactique. Nous avons également ajouté un mélange d’eau sucrée et de levure afin de produire du dioxyde de carbone, qui reproduit l’expiration humaine. Ces pièges simulent donc la présence d’humains. Les moustiques sont attirés dans un sac de capture, où ils se déshydratent et meurent.

Au cours des premières semaines, les pièges ont capturé près de 9 000 moustiques par jour, soit une moyenne de 20 moustiques par piège. Depuis, ce nombre s’écrit avec un seul chiffre. L’île compte deux espèces de moustiques : l’Aedes et le Culex. Le Culex est quasiment éteint, et nous espérons que l’Aedes suivra prochainement. « J’espère sincèrement que ce projet montrera que le respect et la compréhension des lois de la nature, et les innovations inspirées de cette nature permettent de trouver des solutions qui s’avèrent beaucoup plus efficaces que les solutions issues de la bio-ingénierie », a déclaré Sonu Shivdasani, PDG et co-fondateur de Soneva.

Plus de 500 pièges, de deux types, ont été déployés sur l’île : le BG-GAT, un piège anti-larve qui cible le moustique tigre déjà nourri et à la recherche d'un endroit où pondre ses œufs ; et le BG-Mosquitaire CO2, qui cible les moustiques à la recherche d'un repas de sang. Le dioxyde de carbone, produit par la fermentation de levure et de sucre, ainsi que l’acide lactique, produit par la peau humaine, servent de leurres pour les moustiques. Parallèlement aux pièges, Bart G.J. Knols et Akib Jahir ont également informé les hôtes de Soneva Fushi quant aux zones de reproduction des moustiques et à la manière de limiter les eaux stagnantes sur l’île. Parmi les solutions abordées, on peut citer la réduction de l’utilisation de bâches, l’organisation de journées de nettoyage pour éliminer les noix de coco vides et tout autre objet pouvant contenir de l’eau, ainsi que la tenue d’inspections quotidiennes de certains secteurs de l’île pour y contrôler la présence de larves de moustiques. Récemment, Soneva a offert plusieurs pièges à moustiques au Parlement à Malé, la capitale des Maldives, et est en train de déployer des pièges à Soneva Jani sur l’atoll de Noonu. Là-bas, en l’espace de 48 heures, un seul piège BG-Mosquitaire CO2 a capturé 2 972 moustiques, un véritable record !

Pour de plus amples informations sur Soneva, rendez-vous sur www.soneva.com

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